Préambule...
Ils donnent ensemble le goût des autres, les nuances et la complexité des approches qui vont être valorisées plus tard. Ce qui touche à la communication est fondamental pour l'homme, pour sa vie, sa survie et son goût de la vie...
Croyez-moi.
Lire et écrire, c'est comme faire des pompes...c'est dur au début, puis ça devient plus simple, puis ça devient un plaisir, puis ça permet de faire de grandes choses plus difficiles...
CHARTE : Les Dix Commandements de l’écrit
« Parler et écrire pour apprendre, c’est apprendre à parler et à écrire »
1 – Ecrire pour conceptualiser
Pas une séance, quelle que soit la discipline, sans une phase d’écrit.
L’expression écrite favorise en effet :
• une mise en forme plus aboutie de certains éléments du discours
• l’implication individuelle de chaque élève
• le passage à une forme de langage plus précise et plus structurée
• le passage à des niveaux de formulation et de conceptualisation plus élaborés
2 - Ecrire pour apprendre à écrire
Cette régularité doit entraîner une familiarisation avec l’écriture, une dédramatisation de sa pratique, une appropriation progressive ; il s’agit là d’une condition essentielle de la progression de l’élève dans ce domaine.
Pour résoudre les problèmes et les difficultés des élèves à l’écrit, pas d’autre solution que de les faire écrire. Ecrire est une compétence que l’on construit et améliore en la pratiquant.
Le professeur veillera à la qualité de ses propres écrits, qui constituent une référence visible et naturelle pour les élèves
3 – Ecrire pour construire des compétences
Cet écrit pratiqué de façon régulière et variée est à déconnecter de la notation : il s’agit de dédramatiser, de familiariser, d’en faire un outil de travail.
Si cet écrit n’a pas à être noté systématiquement, il peut être évalué en termes de compétences, et en tout cas, validé par le professeur.
On privilégiera une évaluation positive de la Maîtrise de la langue, prenant en compte les efforts et les progrès des élèves dans ce domaine. Un bonus de 2 ou 3 points pourrait être attribué en cas de notation chiffrée.
4 – Ecrire pour donner du sens
Cette production est à relier au contenu du cours, à l’acquisition de savoirs et/ou de savoir-faire, afin d’éviter d’en faire une activité artificielle ou ornementale.
5 – Ecrire pour éclairer la pensée
Les productions écrites peuvent et doivent concerner toutes les opérations intellectuelles réalisées par les élèves, à savoir :
• exprimer ce que l’on pense
• dire ce que l’on va faire et pourquoi
• décrire ce que l’on fait, ce que l’on observe
• interpréter des résultats
• formuler et mémoriser des traces d’observation, de recherches, de lectures
• exprimer ce que l’on ne comprend pas
6 – Ecrire pour laisser une trace
Les productions écrites réalisées seront à diversifier en fonction des activités menées (exemples, selon les disciplines : résumé, bref bilan, reformulation, définition, synthèse partielle ou finale, narration de recherche en mathématiques : raconter la recherche, avec possibilité de joindre les brouillons, et évaluation de la recherche plus que de la solution, en termes de compétences).
Il faut distinguer :
• les écrits personnels (écrits de recherche et de travail)
• les écrits collectifs de groupe (pour communication et discussion)
• les écrits collectifs de la classe réalisés avec le professeur (écrits de
référence), pouvant intégrer dans certains cas la dictée à l’adulte
(formulation par les élèves de leurs propositions au professeur)
Dans tous les cas, on accordera la plus grande attention à une activité extrêmement pratiquée dans les classes :
• recopier un texte écrit : attention soutenue portée à la lisibilité, la propreté,, l’orthographe.
7 – Ecrire pour se former
L’évaluation ne saurait se ramener à un écrit sommatif de fin de séquence. Des écrits intermédiaires de type formatif sont à prévoir dans l’organisation séquentielle.
Ces écrits peuvent préparer directement l’évaluation sommative finale (réutilisation de tout ou partie de ces travaux), ou constituer une aide indirecte à sa réalisation (démarches, savoir et savoir-faire mis en œuvre et devant être réinvestis)
8 – Ecrire pour comprendre
Dans les séances, on met en œuvre une démarche à trois temps, qui peut impliquer de l’écrit à chacune de ces étapes.
a) ce que le professeur demande d’observer
b) ce que l’élève observe et propose : mise en activité, écrit intermédiaire.
c) ce que la classe retient (savoir institutionnalisé, trace écrite)
9 - Réécrire pour bien écrire
Il est nécessaire de conserver la trace des écrits intermédiaires de l’élève (utilisation d’un cahier de cours et d’un cahier de brouillon (de traces, d’essais…), ou utilisation d’un cahier unique ?)
10 – Les TIC pour mieux écrire
Les Technologies de l’information et de la communication constituent un outil précieux et efficace pour ce qui concerne les écrits des élèves : travail sur le brouillon, révisions de textes, réécritures, présentations d’expériences ou de recherches, échanges scolaires, communications, publications...
Pour conclure, un souhait et un espoir :
que l’élève, en suivant ces recommandations, dépasse ses appréhensions et prenne du plaisir à écrire,
et même, qu’il puisse écrire pour le plaisir !